Que ce soit en politique, en musique, en agriculture, en économie, le rayonnement de la Bretagne est encore caché et vampirisé par la France. La Bretagne n’a jamais été libre depuis 1532.
Ce pays de paysans et de marins, de facto occupé par la France est désormais une simple plateforme militarisée de l’OTAN, modèle de ce que l’Europe est censée devenir. La Bretagne a désormais pour objectif de « renforcer l’interopérabilité des forces alliées », selon le commandant du Dixmude, le capitaine de vaisseau Emmanuel Mocard. Mais dans le contexte de la guerre en Ukraine, ce déploiement participe aussi « au renforcement du dispositif défensif et dissuasif français sur le flanc nord-est de l’OTAN et de l’Union européenne », ajoute le militaire. Au large de Brest, 600 soldats français prêts à partir en exercice à proximité de la Russie (ouest-france.fr).
Et pourtant, la Bretagne ne manque pas d’atouts:
- La maritimité de la Bretagne pleinement exprimée : Ports et commerce international (rôle potentiellement structurant de Nantes-Saint-Nazaire. Aujourd’hui les entreprises bretonnes, y compris nantaises, exportent au départ du Havre !), construction navale, énergies marines, tourisme, santé, filière algues… et leadership naturel sur les régions de l’Arc-Atlantique
- L’agrolimentaire. Première Région européenne.
- Le rayonnement et l’attractivité : une Bretagne connue et reconnue dans le monde entier pour le dynamisme de son économie et pour son identité. Une marque forte.
- Les six pôles d’excellence : Pôle Mer, Valorial (agro), Image et réseau (NTIC), Atlanpôle Biothérapie (biotech et santé), EMC2 (matériaux complexes), ID4 Car (automobile). Les grandes écoles et universités qui les accompagnent.
- L’identité et le sentiment d’appartenance : source de solidarité, d’enthousiasme partagé, d’envie de travailler sur le territoire et de le développer, d’investissement démocratique, d’innovation collaborative, de dynamisme culturel.
La Bretagne c’est aussi le monde celte, avec ses mythes, ses poèmes, son monde imaginaire où des créatures fantastiques viennent nous conter de belles histoires. En effet, c’est de l’univers rêveur des chimères bretonnes que sont nés la plupart des personnages du monde fantastique qu’on connaît aujourd’hui.
Et malgré ses atouts et son courage, la Bretagne reste un nain politique.
C’est certainement la question cruciale pour l’avenir de notre nation, de notre peuple que nous souhaitons voir s’émanciper et s’affranchir de la tutelle coloniale. Le combat politique mené en Bretagne depuis des années accumule les échecs, affiche ses faiblesses et ne cesse de céder aux modes intellectuelles et aux courants de pensée. Il faut se débarrasser définitivement de ce travers d’esprit qui nous vient de l’étranger. Aujourd’hui encore, certains nous resservent la fameuse et miraculeuse formule de l’union. A l’heure actuelle, il ne peut y avoir d’union possible, cette union qui permettrait par-delà les divisions, les théories, de rassembler des forces que les différends idéologiques opposent, et d’œuvrer ainsi pour que vive notre Bretagne et que ne cesse ce combat à la tradition ininterrompue pour la liberté. Union avec qui ? Avec le néant ! Avec des « chapelles » qui se font et se défont ! Avec des irresponsables aux influences extérieures qui nuisent cruellement à la cause bretonne… Il est donc aujourd’hui utopique d’envisager une coordination d’actions, de fédérer ce qui ne peut être fédéré et de créer un seul parti national efficace, tirant sa force de cette unité, toutes les forces qui permettraient la conquête de véritables institutions bretonnes rendant au peuple breton ses pouvoirs d’état qui lui ont été ravis.
Il faut donc absolument qu’en Bretagne un vent nouveau se manifeste dans le paresseux et stérile Emsav politique. Il est évident que ce ne sont pas de simples formules électorales qui réveilleront l’Emsav mais bien plutôt une approche philosophique nouvelle avec pour base les hommes courageux qui ont créé BREIZ ATAO.
Prenant en considération que le peuple est loin d’exprimer des vœux précis, qu’il n’a que des idées d’ensemble mais sans pouvoir se rendre compte avec précision de l’essence même de son idéal et sans même être fixé sur la possibilité de le satisfaire, nous reprenons à notre compte la vieille devise : « La loi naturelle ne veut-elle pas que le plus fort soit désigné pour remplir la plus haute mission ? ».
Ambitieux, mais lucides quant à la situation actuelle du mouvement breton et l’attitude des formations politiques enclines à toutes les compromissions, voire à toutes les trahisons. Lucides également sur le rôle de l’Emsav enfermé dans l’étroitesse de ses programmes qui se résument le plus souvent à une banale recette pour l’issue des prochaines échéances électorales et qui ne regroupe plus autour de lui que les esprits petits et faibles avec qui l’on ne saurait mener une croisade.
Une chose est certaine, la Bretagne mérite que l’on se batte pour elle. La victoire appartient à ceux qui luttent et qui agissent, et qui, même aux heures les plus sombres, refusent de se soumettre et de désespérer.
Bevet Breizh !
Breiz Atao !
L’analyse est des plus exactes sur les échecs répétés de l’EMSAV qui s’étalent sur plusieurs décennies, et sur l’impossible union avec des gens trop intoxiqués par l’idéologie « française ». Le mariage de la carpe et du lapin, dans les faits, ne dure jamais au-delà d’une « Union électorale » ponctuelle.
Or, l’intelligence politique exige tout d’abord de tirer les leçons de l’expérience (l’empirisme organisateur, ça vous dit ?), de laisser les égos personnels de côté, et de reprendre une direction nouvelle, même si elle est décriée par la bien-pensance. En règle générale, les piaillements de l’adversaire sont un des indices que l’on prend la bonne direction. Dans le cas contraire, vous restez dans l’immobilisme le plus absolu. D’où cette momification de l’EMSAV qui s’enlise dans son rêve soixante-huitard et qui, aujourd’hui, entend se ragaillardir dans un islamo-collaborationnisme de circonstance.
Plus que jamais, la doctrine du nationalisme de BREIZ ATAO reste à l’ordre du jour.