Il n’y a plus de rue Youenn Drezen à Pont-L’abbé depuis que les couards techno-jacobins qui dirigent la municipalité en ont décidé ainsi. Rappelons que Youenn Drezen, natif de la commune, est certainement l’un des écrivains bretons les plus éminents du XX ème siècle. Il a traité de tous les rapports de l’homme celte au monde dans une langue souple et exigeante.
Je crois savoir que Marcel Cachin disait de lui, après qu’ait paru « Itron Varia ar Garmez » (Notre-Dame des Carmes, 1941), qu’il était « l’un des représentants les plus digne du roman prolétarien. » Sa poésie, notamment son Kan da Gornog (Chant à l’Occident) est celle d’un Taliesin, d’après le crépuscule des bardes en Celtie. Littéralement sublime.
Il n’y a plus de rue Youenn Drezen à Pont-L’abbé, mais il y a des rues Gambetta, Jules Ferry, Foch, Clemenceau et autres ennemis historiques du peuple breton.