En ce 18 juin, les patriotes bretons se souviennent de celui qui fut le vrai chef de la résistance bretonne : Célestin Lainé.
Les nationalistes bretons des années 1940, appliquèrent la fameuse maxime irlandaise : « »England’s difficulty is Ireland’s opportunity » (Irish: Nuair a bhíonn deacracht ag Sasana, bíonn deis ag Éirinn) à leur situation propre. D’autre part, il existait dans l’Université allemande, une tradition pro-celtique qui regardait favorablement la Renaissance nationale bretonne. Enfin troisièmement, dans ce qu’il demeurait de la Révolution conservatrice allemande, se trouvaient des gens comme Gerhart Von Thevenard, favorables à ce que l’on appellerait aujourd’hui à une Europe aux cent drapeaux.
Si il n’y avait pas eu de Célestin Laîné, de Mordrel, de Debauvais nous en serions encore à la période romantique de l’Emsav. Breiz Atao a permis de sortir la Bretagne des ornières d’une « question bretonne » dépendante de la France pour en faire un sujet totalement indépendant intégré à la question européenne.
Rien que pour cela des gens comme Laîné doivent être honorés par tout breton non renié. Il faut pour lire les actes de cette période chausser des lunettes bretonnes. Dites vous que les combattants palestiniens honorent leur grand mufti qui choisit le parti de l’Allemagne contre l’Angleterre. Et ils ont parfaitement raison car cela permit à la Palestine de s’inscrire dans l’histoire indépendamment de l’Angleterre. Ghandi lui même eut au moins des tentations de soutenir le Reich tout comme nombre de représentants des mouvements de libération nationale. Rappelez vous toujours : England’s difficulty….
C’est l’histoire de ma famille. Nous avons connu l’occupation allemande et la fraternisation – je n’ai pas d’autre mot – entre le Bretons et les Allemands. Et je souhaite témoigner au sujet des enfants de la guerre.
Ce sont des enfants issus d’une Bretonne et d’un soldat allemand ou d’un prisonnier de guerre français avec une Allemande. On ne peut pas chiffrer le phénomène car nombre de ces enfants ont été tenus dans l’ignorance de leur père. Des mères, même sur leur lit de mort, n’ont jamais avoué qu’elles avaient eu un enfant avec un soldat allemand. Ces enfants étaient issus d’une double transgression : nés hors mariage, ce qui était extrêmement mal vu à l’époque, et fruit d’une histoire avec l’ennemi, le summum de la honte. Mais l’amour du père était toujours présent.
Oui, gloire à nos Anciens sans lesquels le Nationalisme breton n’aurait jamais pu renaitre de ses cendres depuis la bataille de Saint-Aubin-du-Cormier. Il est toutefois dommage, qu’hormis les écrits de MORDREL et de FOUERE, nous n’ayons pas à notre disposition les mémoires de ces combattants qui, pour la plupart, ont emporté leur histoire dans la tombe. Aujourd’hui, la quasi-totalité des ouvrages traitant des nationalistes bretons est l’œuvre de leurs pires adversaires. Qu’ils soient jacobins français ou harkis à leur service.
Le 18 juin ? Date anniversaire de l’ appel lancé par un général de brigade à titre temporaire, qui déserta pour mieux résister outre-manche ! C’est effectivement très glorieux. Appel qui, de surcroit, n’a été entendu par personne sinon par les gaullistes de Londres et des iles anglo-normandes.